Première rencontre : Carzou.
Ce peintre, ami de la famille fascine Barbara qui est à l’époque une toute petite fille. Sa peinture lui plaît et elle adore l’odeur de la térébenthine.
Deuxième rencontre : Drouant.
Il a une galerie et la gamine qui a bien grandi traverse tout Paris à chaque expo. Elle rêve de peindre, mais n’ose pas franchir le pas. Prendre un crayon l’intimide, alors un pinceau… les années passent. Un dessin, deux dessins, et puis, plein d’autres mais au bout du compte, rien qui ne la satisfait vraiment.
La troisième sera décisive.
Un de ses professeurs va l’initier aux techniques anciennes, la guider, et lui apprendre les bases. À partir de cet instant, Barbara ne lâchera ni son pinceau, ni sa brosse. Et depuis tout a changé. Le temps passe plus vite et la vie est plus légère. Moi qui la connait depuis toujours, je ne l’ai jamais vue aussi heureuse qu’aujourd’hui. Et pour partager un peu de son bonheur, j’ai choisi de mettre une de ses toiles à côté de mon lit.
C’est un homme au regard très doux, loin, très loin de la brutalité du monde, qui m’aide à me lever le matin.